Ex-procureur de Paris: Lutter à la fois contre l'usage de drogues et contre les paradis fiscaux
Jean-Pierre DINTILHAC, Ancien procureur de Paris
Changer la politique en matière de drogue est urgent, non seulement parce que la politique actuelle est un échec, mais surtout parce qu'elle est responsable de la progression de la consommation de drogues.
La crise actuelle fournit un autre motif de changer radicalement, la circulation des fonds recyclés en provenance du trafic de drogues alimentant à la fois le développement des « non banques », le shadow banking.
Curieusement, une série d'articles très documentés publiés dans le journal Le Monde de l’économie des 16 et 17 septembre, ne contenait aucune référence à cette réalité.
Il est vrai qu'en 2007, lors d'un congrès, Catherine Austin Fitts, directrice de la banque d'investissement Dillon Read, n'hésitait pas à affirmer que les 500 à 1000 milliards de dollars en provenance du trafic de drogue « servait à financer la croissance ». Elle ajoutait que « sans ces centaines de milliards qui gonflent artificiellement l’économie américaine, les USA subiraient une crise plus dure que celle de 1929 ».
Abonnez-vous à l'Alerte mensuelle de l'IDPC pour recevoir des informations relatives à la politique des drogues.