Suisse : Un nouvel espace pour les personnes usagères de crack? L’Etat dit non
Face à des personnes incontrôlables, le Quai 9 a dû suspendre l’accueil des consommateurs de crack durant la journée. Depuis, la situation s’est fortement dégradée dans le quartier des Pâquis, estime une habitante qui témoigne dans «Le Matin Dimanche». Pour l’association qui gère le local de consommation, Première Ligne, la création d’un nouvel espace dédié aux personnes addictes au crack est une solution à envisager. Mais le gouvernement n’est pas du même avis. Le nouveau conseiller d’Etat à la tête de la Santé, Pierre Maudet, est fermement opposé à cette idée. «L’enjeu n’est pas l’ouverture d’un local de consommation dédié au crack, mais bel et bien la gestion des effets dramatiques, après inhalation, sur l’état des consommateurs», a-t-il confié au journal dominical.
Une position que le président de Première ligne regrette. Tout comme le député socialiste Sylvain Thévoz et son homologue PLR, Pierre Nicollier. Tous deux estiment qu’il est trop tôt pour rejeter cette solution, qui a fait ses preuves. Alors que l’association a reçu un million de francs du Canton pour la mise en place d’un plan d’action d’urgence en faveur des personnes dépendantes au crack, une stratégie de lutte doit également être développée d’ici cet automne.